La médiation culturelle désigne le processus de mise en relation entre les sphères de la culture et du social, la construction de nouveaux liens entre politique, culture et espace public. Elle chapeaute un vaste ensemble de pratiques allant des actions de développement des publics à l’art participatif et communautaire. Ultimement, elle vise à faire de chaque personne, visiteur ou spectateur, un véritable acteur culturel.

Les enjeux de la médiation

Conçue au départ dans une perspective classique de diffusion artistique et patrimoniale, la médiation culturelle se développe dans les années 1960 autour des notions d’accès et d’accessibilité du plus grand nombre aux œuvres et productions culturelles. Elle évolue ensuite vers des interventions qui misent sur une participation accrue des personnes et valorisent les expressions citoyennes.

Milieux concernés

Les pratiques de médiation culturelle interpellent les artistes et les acteurs sociaux (milieux de l’éducation, des affaires, municipal, etc.). Les premiers sont invités à changer leurs formes de relations avec le public, les autres à intégrer plus largement la dimension culturelle dans leurs champs d’activités respectifs.

La médiation est de plus en plus pensée, financée et pratiquée comme stratégie dans des contextes de revitalisation des territoires et de développement social. Elle s’adresse à quiconque veut entreprendre un projet incluant la participation citoyenne ou souhaite intégrer une approche culturelle dans ses actions de travail social, éducatif, etc.

Le médiateur

Le rôle du médiateur est de favoriser les liens entre l’objet culturel (production matérielle, processus créateur) et les gens. Selon la nature et les finalités du projet, il se fera informateur, accompagnateur, pédagogue, etc. Son travail sera modulé et redéfini selon la spécificité des groupes, publics et individus ciblés, et selon le contexte artistique, culturel ou social.

Les impacts

La médiation crée des lieux de rencontre privilégiés entre artistes et citoyens, favorisant ainsi l’échange interpersonnel, l’apprentissage et l’engagement. Elle peut aussi permettre la réduction des barrières psychologiques et sociales entourant l’exclusion de groupes ciblés. Si ses impacts sont difficilement mesurables à court terme, il reste important de développer des outils d’évaluation adaptés permettant de documenter et de mettre en valeur la pertinence, l’évolution et les retombées des projets.

Secteurs de pratique

Les pratiques participatives permettent de démystifier les processus de création dans les rues ou les espaces publics. L’art engagé passe par un processus de participation citoyenne qui sert la prise de position face à des situations affectant la communauté. Pour les travailleurs sociaux ou intervenants communautaires, la médiation représente un outil d’inclusion sociale et l’intégration des arts dans les milieux de santé ou le milieu de travail contribue à rendre les lieux plus agréables pour ceux qui y transigent en plus d’engager les individus dans un projet commun.

Des projets sont initiés en contexte urbain par différents intervenants municipaux, sociocommunautaires ou culturels; en région et dans les petites municipalités, leur développement contribue à la mise en valeur de l’environnement physique ou social, au développement d’une identité distincte ou à la création de liens sociaux.

Les initiatives des institutions muséales et patrimoniales impliquent souvent le partenariat d’organismes communautaires ou d’établissements scolaires. Les projets jeunesse peuvent favoriser l’apprentissage, participer au développement cognitif des jeunes ou contrer l’exclusion culturelle. Enfin, les initiatives interculturelles peuvent concerner les organismes offrant des services aux immigrants, les établissements à forte concentration ethnoculturelle ou les institutions artistiques voyant leur clientèle se modifier.

 

Source:

http://www.culturepourtous.ca/professionnels-de-la-culture/mediation-culturelle/